Dans son apparition ou/et disparition, Puits des Mondes se présente comme une exposition invisible mise en jeu pour ne pas être révélée dans son ensemble (une exposition fiction).

Quelque chose s’est installé là, pour un moment, telle une curiosité ou une attraction quelconque à découvrir, un site miniature à visiter. Dans le mystère et la magie, ce qu’il y a à voir annonce ou appelle autre chose (une exposition maquette). Mais on ne sait quoi. Ni où, ni quand. Là et ailleurs (une exposition mouvante).

Puits des mondes est une exposition des moyens d’exposer qui détourne la dimension évènementielle et spectaculaire par l’aspect précaire, instable, provisoire qui s’y dégage. Dans la sensation d’être hors du lieu, hors de tous lieux, nous traversons un espace-temps suspendu, guidés par le fantôme d’une scénographie passagère qui semble non plus recevoir mais produire ou faire apparaître des œuvres dans un nouvel espace immatériel : La Nébuleuse. 

La scénographie imaginée par Sylvain Roca, les environnements et les installations conçus par Élodie Moirenc sous forme de collections se découvrent ou surgissent comme autant de possibilités. Si la cohabitation de ces éléments doit se réinventer en permanence, se pose ici une première combinaison. Tandis que les sculptures isolées (É. Moirenc), en attente, semblent être des énigmes qui induisent des récits, déclenchent des désirs d’actions, des connexions, des visions.

artiste commissaire: Élodie Moirenc, scénographie: Atelier Sylvain Roca

photos: Sylvain Roca